Dans son livre Papa, Maman, écoutez-moi vraiment, Jacques Salomé définit 8 besoins des enfants à partir de la pyramide des besoins de Maslow.
Les 8 besoins des enfants selon Jacques Salomé
1. Besoin de survie
Les besoins de survie à la base de la pyramide sont des besoins vitaux primaires : manger, boire, dormir, éliminer les besoins naturels, respirer.
2. Besoin de sécurité
Le besoin de sécurité est comblé quand l’enfant est protégé, aimé, quand il est entendu et consulté, quand il peut se dire et être reçu.
Les besoins de survie et de sécurité sont repris dans la déclaration des Droits de l’Enfants au niveau international :
3. Besoin de socialisation
Le besoin d’appartenance (cher également à Jane Nelsen dans son livre La discipline positive) revêt une importance capitale pour le bon développement des enfants, que ce soit appartenir à une famille, un milieu, une ethnie, un ensemble de croyances. Pour Jane Nelsen, le besoin d’appartenance consiste pour l’enfant à trouver sa place dans la famille, à l’école et dans la société.
4. Besoin de reconnaissance
L’enfant a besoin de participer à la vie de la famille, de se sentir utile au bon fonctionnement de la classe, de prendre part à la vie sociale. Il a besoin de faire avec mais aussi de faire seul.
Jane Nelsen complète cette vision en affirmant que les enfants ont besoin de se sentir à la hauteur, de sentir que leur contribution personnelle a de l’importance, que leur présence est désirée et utile.
5. Besoin de différenciation
« Je suis unique et ce que j’éprouve m’appartient. » L’enfant a besoin que soit reconnus ses propres pensées, ses propre émotions, ses propres goûts, même s’ils sont différents de ceux de ses parents.
6. Besoin d’évolution
L’enfant a besoin qu’on reconnaisse que ce qui est bon pour lui à un moment donné peut ne plus suffire par la suite. L’enfant puis l’adolescent évolue, se développe, ses besoins suivent chaque étape de ce développement.
7. Besoin d’individuation
Les enfants ont besoin de relations dans le moment présent et personnalisées. Ils n’ont pas besoin de réponses valables pour tous, générales, les enfermant dans une uniformité. Ils ont besoin d’actualisation.
8. Besoin de réunification
L’enfant a besoin de sentir qu’il est un tout indivisible malgré ses apparentes contradictions ou oppositions. Il a besoin que ses parents lui disent qu’il est normal d’éprouver des sentiments conflictuels (par exemple, besoin d’autonomie en même temps que besoin de soins au moment de l’adolescence).
Besoins et désirs des enfants
Ces besoins sont vitaux et nécessitent d’être satisfaits pour que la relation de l’enfant à ses parents et au monde qui l’entoure se développe harmonieusement. Pour autant, Jacques Salomé prévient :
« les désirs se distinguent des besoins dans le sens où les premiers peuvent se parler et être satisfaits sur un mode imaginaire. »
ans Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, Faber et Mazlish abondent en ce sens : elle affirment qu’un désir peut être résolu par la simple reconnaissance des parents. Il suffit parfois qu’un parent sorte un crayon et un stylo pour noter les demandes d’un enfant quand celui-ci réclame tous les jouets dans un magasin. Dans ce cas, le parent montre qu’il est au courant des désirs de l’enfant et qu’il s’en soucie assez pour les noter.
« Très bien, je note que tu veux ceci, cela sur la liste des souhaits. Je l’écris sur mon petit cahier. J’ai déjà écrit ceci et cela : qu’est-ce que tu aimerais d’autre ? «
Les désirs peuvent masquer les besoins : c’est alors aux parents qu’incombe la (difficile) tâche de révéler les besoins exprimés derrière un désir. Jacques Salomé écrit que le propre du désir est d’être entendu, partagé, relié à l’ensemble des interrogations de l’enfant : quel est le message que l’enfant veut faire passer quand il réclame une maison plus grande avec un jardin par exemple ?
Un désir n’a pas nécessairement besoin d’être comblé. Quand un enfant vient demander à l’adulte de jouer avec lui, il peut suffire de lui dire :
» J’ai bien entendu que tu désires au jouer au ballon, mais nous avons maintenant une autre activité. »
« J’ai bien entendu ton désir de jouer à la poupée. Je ne vais pas jouer maintenant car nous allons passer à table. »