Santé

Sécheresse vaginale : les symptômes, les traitements

Si elle touche près de la moitié des femmes ménopausées et près de 20% des femmes en âge de procréer (18-32 ans) , la sécheresse vaginale se soigne très bien. À condition de savoir quels gestes adopter et vers quels produits se tourner.

Modifications hormonales liées à la ménopause, grossesse, stress, facteurs psychologiques, infections vaginales, port de vêtements trop serrés, abstinence sexuelle prolongée, carences en œstrogènes… De nombreux facteurs peuvent être à l’origine de la sécheresse vaginale, aussi appelée sécheresse intime. Il est cependant possible d’y remédier en adoptant une hygiène et des produits de soins spécifiques.

Sécheresse vaginale : les facteurs déclencheurs

La sécheresse vaginale est liée à une baisse de production du liquide transparent lubrifiant du vagin, secrété par les Glandes Bartholin. C’est d’ailleurs ce même liquide qui s’écoule du vagin lors des rapports sexuels et qui facilite la pénétration. Mais globalement, la sécheresse vaginale provient d’une perturbation des sécrétions hormonales.

D’autres facteurs déclencheurs existent : la consommation excessive d’alcool et de cigarettes, le port de protections périodiques tels les tampons ou les serviettes hygiéniques, l’épilation intégrale des parties intimes ou encore une toilette intime inadaptées, peuvent être à l’origine de la sécheresse vaginale.

Si on a une hygiène intime trop agressive, on vient dessécher la flore intime, Cela peut se traduire par une utilisation de soins lavants dont le pH ne correspond pas au pH naturel (aux alentours de 5,5) ou par un toilettage trop fréquent. “L’idéal est de ne pas dépasser deux toilettes intimes par jour, afin de ne pas déséquilibrer la flore intime”, conseille l’experte médicale.

De même, la prise de certains médicaments, tels que les antidépresseurs, les antiacnéiques, ou certaines pilules contraceptives peuvent être à l’origine de sécheresse des muqueuses, dont la muqueuse vaginale.

Les symptômes liés à la sécheresse intime

Au quotidien, la sécheresse vaginale peut provoquer un véritable inconfort physique : l’absence d’humidification naturelle du vagin peut être un facteur de vulnérabilité aux infections gynécologiques. Cette sécheresse intime entraîne généralement des démangeaisons, des rougeurs, voire des micro-lésions sur les parois vaginales – à cause de l’absence de muqueuses et des frottements -, des brûlures, des pertes odorantes, des douleurs locales, notamment durant l’acte sexuel, ce qui peut perturber l’harmonie du couple.

Si la sécheresse survient avant la ménopause, on peut demander conseil à son pharmacien ou à son médecin, qui conseilleront souvent une crème à base d’acide hyaluronique ou de glycérol.

Le diagnostic de la sécheresse nécessite une consultation médicale (prise de sang, prélèvement vaginal…), et son traitement doit être conseillé par un médecin, un gynécologue ou un pharmacien.

Comment traiter la sécheresse intime ?

  • On utilise des lubrifiants durant les activités sexuelles

Les lubrifiants permettent d’hydrater les muqueuses vaginales pour éviter les irritations. Leurs compositions simulent les sécrétions vaginales et permettent de retrouver une activité sexuelle épanouie. Le conseil : on choisit des lubrifiants de type Saugella, Monsasens, Suvégel ou Oxens, qui contiennent de l’acide hyaluronique, de la centella, de l’aloe vera ou encore du calendula

  • On porte des sous-vêtements non-irritants

On préfère les sous-vêtements amples en coton et on évite les matières synthétiques et irritantes.

  • On choisit un produit lavant à pH neutre

Côté hygiène, il est recommandé d’opter pour un savon à pH neutre qui ne détruit pas la flore vaginale et ses protections naturelles. Mieux vaut privilégier pour la toilette un gel nettoyant dit surgras pour bien hydrater et au pH physiologique, donc plutôt acide (autour de 4,5/5).

Les nettoyants doux préservent les bacille de Döderlein, qui sont des bactéries naturellement présentes bactéries dans la flore vaginale. Elles protègent des diverses infections.

  •  On booste sa consommation en acides gras

Si on manque de lubrification, on mise sur les compléments alimentaires aux huiles de bourrache, d’onagre, de germe de blé et/ou des huiles de poissons. Riches en acides gras de type oméga-6 et oméga-3, qui renforcent l’hydratation des muqueuses, elles possèdent aussi des propriétés anti-inflammatoire qui apaisent les muqueuses irritées. On les consomme sous forme de capsules sur conseil d’un gynécologue, de son médecin traitant ou de son pharmacien.

  • On a recours à des crèmes et à des traitements hormonaux sur prescription

Disponibles sur ordonnance, certaines crèmes plus puissantes peuvent être délivrées pour traiter la sécheresse vaginale. Elles sont composées d’estriol, une molécule œstrogène. Si on souhaite un traitement plus efficace, on peut avoir recours à la phytothérapie, un traitement à base de compléments qui contiennent des phyto-estrogènes – ils permettent de pallier le déficit

hormonal de la ménopause. Ils sont principalement composés de trèfle rouge, du lin, de sauge ou de houblon. Ces denriers sont néanmoins à proscrire si on a été ou si on est touchée par le cancer du sein.

  • On réhydrate localement les muqueuses vaginales

On insère des ovules à base d’acide hyaluronique 2 ou 3 fois par semaine dans le vagin pour calmer les irritations de la muqueuse vaginale. Des injections intra-vaginales d’acide hyaluronique sont des alliées imparables pour celles qui souffrent de sécheresse installée. De quoi être tranquille pour au moins 6 mois.

 

Vous pourriez également aimer...