Bébé

Faut-il laisser bébé pleurer ? Une nouvelle étude apporte la réponse

C’est LA première grande question à laquelle sont confrontés les parents. Faut-il oui ou non laisser pleurer son bébé au moment où on le met au lit ? Une étude qui va être publiée dans une revue scientifique américaine, apporte une nouvelle réponse.

« Laisse-le pleurer quelques minutes ! Cela ne lui fera de mal ! Au contraire, cela lui permettra d’apprendre à se calmer tout seul ». Quel parent n’a jamais entendu ce conseil ? C’est notamment l’avis de Richard Ferber, qui a fondé et dirigé pendant de nombreuses années le centre pour les troubles du sommeil à l’Hôpital pour Enfants de Boston. La méthode Ferber, appelée aussi « méthode 5-10-15 » ou « méthode de l’attente progressive », conseille aux parents d’attendre quelques minutes avant d’aller consoler leur bébé qui pleure dans son lit. A chaque fois qu’une nouvelle « intervention » est nécessaire, il faut attendre un peu plus longtemps avant d’aller le voir. La « méthode 5-10-15 » renvoie donc aux minutes d’attente avant l’intervention parentale.

Ne plus laisser pleurer son enfant

Mais cette méthode a été critiquée et elle est aujourd’hui remise en cause par une nouvelle étude, faite par des scientifiques et psychologues américains de l’université de Notre-Dame-du-Lac, dans l’état de l’Indiana. L’étude va être bientôt publiée dans la revue scientifique Applied Developmental Science. En effet, ils ont étudié plus de 600 adultes et ont constaté que ceux qui avaient été câlinés et pris en charge par leurs parents à chaque pleur étaient beaucoup moins anxieux et présentaient une meilleure santé mentale.

« Ce que les parents font dans les premiers mois et les premières années affecte véritablement la façon dont le cerveau des nourrissons va évoluer par la suite. Les bébés ont besoin de beaucoup de câlins, de contacts physiques et d’être bercés », a annoncé le professeur Darcia Narvaez au journal américain Tribune Media Wire. Le docteur Armeet Singh, de la clinique de Bettendorf dans l’Iowa, a appuyé les dires du professeur Narvaez : « les quatre à six premiers mois de la vie des enfants représentent l’un des moments les plus importants de leur existence, car c’est à ce moment-là qu’ils créent les liens affectifs avec leurs parents ».

Le couvrir de câlins

Ainsi, plus le bébé est jeune, plus les câlins et les marques d’affection auront un impact bénéfique sur sa santé mentale. Il grandira moins déprimé, plus gentil et deviendra un adulte plus productif, selon les résultats de l’étude. La méthode de « l’attente progressive » n’aurait donc aucune valeur pédagogique car les nourrissons n’ont pas la même perception du temps que les adultes. Qu’ils pleurent cinq ou quinze minutes, pour eux, c’est la même chose. Ils n’en tireront pas de conclusion bénéfique. Au contraire, le manque de réaction des parents peut entraîner des problèmes affectifs par la suite, ainsi que des troubles du sommeil et de l’anxiété.

Dans une interview au Süddeutsche, quotidien allemand, Karl Heinrich Brisch, chef du service de médecine psychosomatique de l’hôpital pour enfants de l’Université de Munich, explique que les bébés qu’on laisse pleurer « apprennent très tôt à déclencher un programme d’urgence dans leur cerveau ». Leur développement cérébral en est affecté et ils n’apprennent pas à s’adapter au stress. Privilégiez donc les câlins, votre enfant vous en remerciera plus tard !

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