L’orgasme masculin et le plaisir au féminin ne surviennent pas toujours de la même façon. Pour éviter la frustration, l’homme doit apprendre à retarder son éjaculation. Explications.
Sommaire
- Orgasme masculin et orgasme féminin
- Bien connaître les phases du plaisir
- Respirer mieux pour ne pas éjaculer
- Stratégies à deux pour retarder l’éjaculation
- Masturbation et pénétration sans mouvements
Ejaculer rapidement après la pénétration ne relève – a priori – pas de troubles psychologiques. C’est même l’une des caractéristiques génétiques de l’espèce humaine ! L’évolution a en effet sélectionné les mâles qui avaient le plus de chances de se reproduire, donc qui éjaculaient rapidement.
Orgasme masculin et orgasme féminin
Mais à notre époque, où les femmes ne sont plus seulement considérées comme des génitrices et où on leur reconnaît le droit de jouir, éjaculer vite n’est pas satisfaisant. Cela peut même être source de frustration. Et oui, s’il faut de 3 à 5 minutes à un homme pour atteindre l’orgasme, il faut de 13 minutes à une heure pour qu’une femme arrive au même résultat.
Les enquêtes confirment que plus la présence du pénis se prolonge dans le vagin, plus cela favorise la survenue de l’orgasme féminin. C’est donc en prolongeant son érection et en retardant son éjaculation que l’homme va à la rencontre de la femme. Les hommes doivent donc apprendre à désamorcer un réflexe génétique.
Bien connaître les phases du plaisir
Quand la verge est introduite dans le vagin et exécute des mouvements de va-et-vient, l’excitation augmente et le plaisir croît parallèlement. Quand l’excitation atteint un certain niveau, le plaisir fuse brusquement à son maximum, c’est l’orgasme qui s’accompagne d’éjaculation. Il est donc capital d’apprendre à repérer le point critique dans cette montée vers le septième ciel, à savoir le point de difficile retour.
L’orgasme est imminent, mais il peut être retardé, si l’homme arrête ses mouvements. Le plaisir à ce stade est aigu et part de la racine de la verge. Dès que l’homme ressent ces signes, il doit déclencher « le plan maîtrise » :
- suspendre tout mouvement ;
- retirer la verge de la moitié de sa longueur ;
- contracter les muscles du périnée, serrer les fesses et l’anus, fermer la vessie (comme pour se retenir d’uriner).
Respirer mieux pour ne pas éjaculer
Parmi les techniques permettant de retarder l’éjaculation, il y a aussi l’art de bien respirer. Au moment où l’homme atteint le point de retour difficile, il doit se centrer sur sa respiration. Inspirer profondément par le nez en remplissant d’air l’abdomen jusqu’au bas-ventre ; bloquer l’inspiration en bloquant la glotte pendant quelques secondes ; relâcher l’air brusquement en expirant par la bouche. Il peut aussi réduire son excitation cérébrale en détournant sa pensée de ce qu’il vit et en la confrontant à quelque chose de plus terre à terre. Le plan maîtrise doit être maintenu au moins 100 secondes.
Un bon amant s’entraînera aussi à l’être en dehors des relations sexuelles. En apprenant à stopper son jet d’urine, à le relancer en le propulsant au maximum, puis à l’interrompre encore. L’idéal est de réaliser l’exercice au moins cinq ou six fois avec le minimum d’effort.
Stratégies à deux pour retarder l’éjaculation
Il est bien qu’une femme reconnaisse les signes d’imminence de l’arrivée de l’orgasme de son partenaire (accélération des mouvements et de la respiration de l’homme) : elle pourra ainsi participer au contrôle de l’éjaculation. C’est-à-dire stopper immédiatement ses mouvements, et si elle est dans la position d’Andromaque (elle sur lui), se soulever un peu pour ne garder que la moitié de la verge dans son vagin.
Masturbation et pénétration sans mouvements
Un couple peut aussi s’entraîner à se satisfaire de pénétration sans mouvements. Il est en elle, ils sont dans un bien-être fusionnel, ils se donnent du plaisir en se caressant et en s’embrassant mutuellement, c’est tout. Puis, progressivement, le rythme des mouvements de va-et-vient augmente.
Les partenaires peuvent aussi s’entraîner à contrôler l’éjaculation en se masturbant mutuellement sous le regard de l’autre pour apprendre à repérer les signes annonciateurs du moment ultime.
Véronique Châtel